par Sébastien Ribeyre | Mar 25, 2019 | Blog
La location meublée constitue
globalement une option plus judicieuse qu’une location nue du point de vue du
rendement. Pour ce type d’investissement, deux choix s’offrent à vous : la
location meublée professionnelle et la location meublée non-professionnelle.
Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur la LMP et la LMNP, notamment les points
essentiels qui les différencient ainsi que leurs avantages et inconvénients respectifs.
Qu’est-ce qu’une location meublée ?
Définition
La location meublée concerne la
location d’un local (s’agissant dans la plupart des cas d’une habitation) qui
comporte au préalable un ameublement et des équipements minimums nécessaires
pour offrir un certain confort d’habitation au locataire. En d’autres termes,
ce dernier n’a plus besoin de s’équiper lorsqu’il loue un local meublé.
Attention : il existe une
liste de meubles à mettre impérativement à la disposition du locataire afin de
respecter le statut de loueur meublé. Dans le cas de non-respect de cette
condition, la location peut être considérée comme nue et le propriétaire-loueur
ne bénéficie d’aucun avantage en tant que loueur meublé.
Les mobiliers mis à disposition
Voici la liste des mobiliers
obligatoires pour un local meublé. Elle a été établie suivant le décret
2015-981 du 31 juillet 2015 :
- Un lit (simple, double ou superposé, ces détails
sont optionnels) muni d’une couverture ;
- Un four à micro-onde ;
- Une plaque de cuisson ;
- Un réfrigérateur ;
- Une vaisselle ;
- Des ustensiles de cuisine ;
- Une table ;
- Des chaises / sièges ;
- Des luminaires ;
- Un matériel d’entretien ménager (balai ou
aspirateur, une poubelle…) ;
- Des étagères destinées au rangement.
À noter qu’il s’agit du strict
minimum. Le loueur a la possibilité d’effectuer d’autres aménagements
supplémentaires pour rendre l’habitation plus attrayante et confortable.
La LMP et la LMNP
En acquérant le statut de loueur
meublé, vous aurez le choix entre deux options : le loueur meublé
professionnel (LMP) ou le loueur meublé non professionnel (LMNP). Globalement,
les conditions à remplir pour devenir l’un ou l’autre concernent les revenus
annuels.
Dans le cas de la location
meublée professionnelle, les revenus annuels tirés de celle-ci doivent s’élever
à plus de 23 000 € TTC et être supérieurs à 50% des revenus professionnels du
foyer fiscal. De plus, une inscription au Registre des Commerces et des
Sociétés est nécessaire pour obtenir un statut LMP.
Pour pouvoir opter pour la location
meublée non professionnelle, il vous suffit de ne pas remplir les conditions
nécessaires pour le cas d’une LMP (en l’occurrence, justifier d’un revenu
inférieur à 23 000€ et être inférieurs à 50% des revenus professionnels du
foyer fiscal).
Attention, le fait d’obtenir un
revenu annuel de plus de 23 000 € ne vous oblige pas à basculer vers le statut
de LMP.
Il est néanmoins important de
rappeler qu’un investissement minimum d’environ 400 000 € est nécessaire pour
générer un revenu annuel de plus de 23 000 € (en moyenne). C’est la raison pour
laquelle la location meublée professionnelle est généralement destinée à
de gros investisseurs dotés de capitaux conséquents.
Quels sont les avantages d’une location meublée par
rapport à une location nue ?
De prime abord, l’on est surtout
préoccupé par le fait qu’être propriétaire d’un local meublé nécessite un investissement
plus important par rapport à un local nu. En effet, vous devrez l’équiper pour parvenir
à un certain niveau de confort. Cependant, le fait d’être loueur meublé
présente de nombreux avantages non négligeables.
Le rendement de la location
Le premier point à mettre en
évidence concerne le rendement. Généralement, vous percevrez des revenus
nettement supérieurs, de l’ordre de 15 % à 25 % plus élevés que dans le cas
d’une location nue.
Bien que vous soyez amené à
engager des dépenses en plus comme l’entretien et l’équipement des mobiliers,
force est de souligner que tous les coûts imputables à ces dépenses sont
déduits du bénéfice imposable.
La flexibilité de la durée du bail
Contrairement à la location nue,
le contrat de bail est souple. Si, dans le premier cas, la durée minimale est
de 36 mois (3 ans), le bail de la location meublée peut être très court, allant
même jusqu’à une journée (location courte durée).
Cette flexibilité est plus
avantageuse du fait que le propriétaire possède un meilleur pouvoir de jugement
sur son locataire avant de lui proposer un contrat à long terme. Par exemple,
si ce dernier casse souvent les meubles ou se comporte mal envers le voisinage,
le propriétaire peut décider de ne pas renouveler le bail à expiration, plutôt
que d’attendre 3 ou 5 ans.
Bail Habitation
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|
Logement vide
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Logement meublé
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Durée du bail
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3 ans minimum
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1 an minimum (9 mois si étudiant)
|
Dépôt de garantie
|
1 mois maximum
|
2 mois maximum
|
Préavis du bailleur
|
6 mois minimum
|
3 mois minimum
|
Un régime fiscal plus avantageux
Si les revenus générés par la
location nue sont catégorisés comme des revenus fonciers, ceux de la location
meublée se classent comme bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Être sous le régime du BIC offre
la possibilité de déduire tous les coûts afférents à la location meublée du
total imposable, comme les charges de propriété et de copropriété, les intérêts
des emprunts ainsi que les charges d’entretien et de réparation.
D’un autre côté, il vous est
possible d’amortir le bien hors terrain et le mobilier (jusqu’à environ 80 % de
la valeur d’acquisition). Le plus gros avantage réside dans le fait que
l’amortissement peut s’étaler entre 30 et 50 ans, ce qui vous permet de vous
constituer un véritable patrimoine en franchise d’impôt.
Quelles sont les principales différences entre une
location meublée professionnelle et une location meublée non
professionnelle ?
Il existe d’assez grandes
différences entre une LMP et une LMNP, surtout du point de vue de la fiscalité.
Voici les points à retenir.
Les déficits fonciers
Dans le cas d’un loueur meublé
non professionnel, les déficits fonciers peuvent uniquement être imputés sur
les revenus de même nature, notamment des bénéfices industriels et commerciaux
non professionnels de l’année de l’exercice. Toutefois, si ces revenus ne
recouvrent pas les déficits, l’imputation peut s’étaler sur les 10 années
d’exercice à venir.
Quant au loueur meublé
professionnel, les déficits sont imputables sur la globalité des revenus et
sans limitation dans le temps.
Les plus-values de cessions
Si le propriétaire procède à la
cession des biens meublés, la fiscalisation des plus-values se fait comme suit :
- S’il s’agit d’un loueur meublé non
professionnel, la cession concerne des biens particuliers. Les plus-values
bénéficient d’une exonération totale d’impôts sur le revenu au bout de 22 ans
de détention du bien et de prélèvements sociaux au bout de 30 ans.
- Le cas d’un loueur meublé professionnel est plus
complexe. D’abord, la cession concerne une plus-value professionnelle. Vous
privilégiez d’une exonération totale sur les plus-values dans le cas où l’exercice
a débuté depuis au moins 5 années et avec une recette inférieure à 90000€.
Si le chiffre
d’affaires est supérieur à 90 000 € et inférieure à 126 000 €, l’exonération
n’est que partielle, tout en tenant compte de la durée minimale d’exercice qui
est de 5 ans.
Le calcul des
revenus se fait en se basant sur la moyenne des deux derniers exercices clos
avant l’année de la cession du bien.
L’impôt sur la fortune immobilière (IFI)
En ce qui concerne la location
meublée professionnelle, vous êtes exonéré de l’impôt sur la fortune
immobilière pour les biens concernés. Ces derniers sont considérés comme étant liés
à une activité professionnelle et donc utilisés à des fins d’exploitation,
comme les biens industriels, commerciaux, agricoles ou autres.
Dans le cas d’une location
meublée non professionnelle, les biens sont, par contre, imposables. Ils
n’entrent pas dans le cadre professionnel et l’IFI s’applique.
Les cotisations pour les charges sociales
Le loueur meublé professionnel
est soumis à la cotisation aux charges sociales. S’il privilégie d’une
couverture maladie et autres avantages sociaux, les frais à payer sont
néanmoins assez élevés. La taxation s’élève jusqu’à 45 %. Le calcul est fait
sur le résultat fiscal.
Le loueur meublé non
professionnel, quant à lui, n’est pas soumis à ces cotisations si le chiffre d’affaires
ne dépasse pas 23 000€, ce qui allège ses dépenses.
L’amortissement et les réductions d’impôt
L’amortissement concerne la LMP
et la LMNP. Pouvoir amortir les locaux et le mobilier permet en grande partie
de réduire le bénéfice imposable et de diminuer l’impôt à payer.
Inconvénients relatifs aux statuts de LMP et
LMNP
Afin de synthétiser et bien
appuyer les différences entre les deux statuts, voici un résumé des
inconvénients de chacun.
Location meublée Professionnelle
Puisqu’il s’agit d’une activité
professionnelle, le statut de LMP entraine des formalités comptables et
fiscales complexes parfois difficiles à gérer.
Ensuite, la rentabilité peut être
très vite compromise à cause des contributions économiques et charges sociales
territoriales. De plus, il sera difficile d’atteindre le plancher des 23 000 €
dans le cas où le local ne trouve pas de locataires pendant un certain temps.
Enfin, la location meublée
professionnelle n’est possible que pour des ressources financières assez
élevées. Il n’est donc pas permis à tout le monde d’investir en tant que loueur
meublé professionnel.
Location meublée non professionnelle
À partir de 32 900 €, le régime
d’imposition frais réels est systématiquement appliqué aux revenus. Une fois
que vous avez basculé pour ce type d’imposition, vous ne pouvez pas migrer vers
d’autres régimes pendant 2 ans.
Puis, il est important de bien
tenir une comptabilité qui respecte les démarches et les normes comptables. Étape
qui peut s’avérer assez ardue pour ceux qui ne pratiquent pas ce domaine, la
plupart des propriétaires font alors appel au service de professionnels pour
éviter les éventuelles erreurs dans la tenue des chiffres. Ce qui implique des
frais supplémentaires.
Enfin, afin de bénéficier de la
récupération de la TVA, certaines conditions concernant le logement doivent
être respectées, notamment l’accueil des clients, le service de nettoyage du
local ou le service du petit déjeuner. Le régime d’imposition doit, par
ailleurs, se faire sur la base des frais réels.
Au final : LMP ou LMNP ?
La LMP et la LMNP s’avèrent
toutes avantageuses par rapport à la location nue. En ce qui concerne le choix
entre les deux, il se fait en fonction des deux conditions citées auparavant.
Cependant, il est plus judicieux
de toujours anticiper l’avenir dans ce genre d’investissement en établissant à
l’avance votre business plan sur 5 ans d’exploitation. Vous y dressez les
revenus, les résultats ainsi que les éventuels changements de tarifs à prévoir.
Vous aurez très vite un aperçu de votre situation sur cette période.
Dans tous les cas, il est vivement
conseillé de consulter des professionnels dans le domaine fiscal et de la
gestion pour vous accompagner dans votre projet. Ils vous aideront ainsi à
faire les bons choix durant vos premiers pas.
par Sébastien Ribeyre | Mar 25, 2019 | Blog
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L’aspect financier constitue
certainement l’épine dorsale d’un projet de création d’entreprise. On lui prête
un caractère compliqué, notamment à l’entame du projet. On fait allusion aux recherches
de financement de l’activité ou de local de travail, mais aussi aux impôts et
charges. En France, les aspirants à un tel projet se voient proposer un large
choix de dispositifs d’accompagnement, d’aides financières et de subventions.
Parmi eux figurent les aides à la création d’entreprise de Pôle Emploi. A noter
qu’il est possible de souscrire plus d’un dispositif d’accompagnement. Quelques
conditions sont néanmoins à remplir. Pour y voir plus clair, voici la liste des
principales aides à la création d’entreprise.
En plus d’un allègement d’impôts,
l’ACRE permet de bénéficier d’exonérations sociales. Il est destiné
exclusivement aux personnes justifiant de revenus d’activité entrant dans le
PASS (Plafond Annuel de la Sécurité Sociale). En 2019, il est fixé à 40 524 euros.
L’exonération est totale pour les revenus inférieurs à 75 % du PASS (30 393 euros).
Elle est dégressive pour les revenus situés entre les deux références.
Les exonérations concernent les
cotisations patronales, ainsi que les cotisations salariales (pour les
assimilés salariés) relatives à l’assurance maladie, maternité, invalidité,
décès, aux prestations familiales, ainsi qu’à l’assurance vieillesse de base.
En revanche, le bénéficiaire s’acquittera des cotisations correspondant à la
CSG-CRDS, à la retraite complémentaire, au Fnal, à la formation professionnelle
continue et au versement transport, ainsi qu’au risque d’accident du travail.
Ainsi, l’ACRE est un dispositif de
référence en matière d’aide à la création d’entreprise pour chômeurs.
Auparavant, sous l’acronyme ACCRE, il était destiné exclusivement aux jeunes de
18 à 25 ans et aux demandeurs d’emploi. Sur la première année d’activité,
les bénéficiaires étaient alors exonérés d’une partie de leurs charges sociales.
La réforme de 2019 a quant à elle mis l’ACRE à disposition de presque tous les
créateurs d’entreprise. Des modifications importantes ont été apportées aux conditions
et aux démarches de souscription.
Pour plus d’information sur l’ACRE :
https://www.urssaf.fr/portail/home/independant/je-beneficie-dexonerations/accre.html
L’ARE est une des aides à la création
d’entreprise pour les chômeurs et les demandeurs d’emploi se lançant dans
l’aventure entrepreneuriale. Il peut aussi prendre la forme d’une allocation de
retour à l’emploi pour simplifier la tâche aux chômeurs et aux créateurs d’entreprise.
A noter, ceux privés de leur ARE peuvent maintenir le RSA (Revenu de Solidarité
Active) au moment de la création de l’entreprise.
Pour les bénéficiaires de l’ARE,
les allocations de Pôle Emploi peuvent être maintenues, notamment pour les
dirigeants d’entreprise percevant une faible rémunération. Si leur projet ne
leur rapporte rien, ils ont droit à l’intégralité de leurs allocations jusqu’à
épuisement de leurs droits. A noter qu’on doit choisir entre l’ARE et l’ARCE
(aide à la reprise ou à la création d’entreprise) : les deux aides ne sont
pas cumulables.
Pour plus d’information sur l’ARE :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F14860
Dispositif proposé par Pôle
Emploi, l’ARCE est une aide à la reprise ou à la création d’entreprise. Il permet
de bénéficier d’un pourcentage des allocations chômage restantes, lors de la
création d’entreprise. Dans la pratique, Pôle Emploi verse 45 % des
allocations restantes, en deux fois. Un coup de pouce offrant la possibilité de
se constituer un capital suffisant pour investir dans le projet.
Pour bénéficier de l’ARCE, il
faut avant tout être bénéficiaire de l’ACRE. D’autres conditions sont aussi à
remplir. Parmi elles, on note le statut de licencié avec des justificatifs
quant aux démarches de création ou de reprise d’entreprise durant la période de
préavis ou de congé de reclassement ou de mobilité. Néanmoins, la création ou la
reprise d’une entreprise avant la fin du contrat de travail ne donne pas droit
à l’ARCE. En revanche, il n’est plus nécessaire de déposer une demande. L’aspirant
devra attendre plus de précisions pour savoir si son éligibilité à l’ACRE demeure
une condition pour accéder à l’ARCE.
Pour plus d’information sur l’ARCE :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15252
Le NACRE est un des dispositifs
récents et destinés à accompagner la création ou la reprise d’entreprise. Il
est dispensé par un organisme d’accompagnement accrédité par l’Etat, à l’instar
d’une CCI ou d’un expert-comptable. Il se déploie en trois fois : lors du montage
du projet, lors du financement (sous forme de prêt à taux zéro), ainsi que lors
de l’accompagnement au développement de l’entreprise. Le NACRE est accessible
durant les 3 ans suivant la création.
Pour plus d’information sur le
NACRE : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F20016
- Des aides réservées aux femmes
Les femmes désireuses de créer
leur entreprise peuvent également bénéficier d’aides spécifiques. Ces dernières
peuvent être financières, sous forme de prêts à des conditions favorables.
Elles peuvent également se matérialiser en un accompagnement ou en garanties
permettant d’optimiser le financement. En outre, ces aides réservées à la gent
féminine visent également à réduire les inégalités hommes- femmes.
Pour en savoir plus : https://www.economie.gouv.fr/entreprises/femmes-entrepreneures-aides
Le Fisac (Fonds d’intervention
pour les services, l’artisanat et le commerce) est une aide, dont le montant
des aides dépend du type de projet. Il peut être dispensé sous forme de
subventions. Il s’adresse particulièrement aux commerçants, aux artisans et aux
prestataires de services (sédentaires ou ambulants) désireux de créer,
maintenir, moderniser, adapter ou transmettre une entreprise de proximité. Il
permet également de financer des travaux de mise aux normes des ERP (Établissements
recevant du public), de conforter le commerce (sédentaire et non sédentaire),
aussi bien en milieu rural que dans les zones de montagne, dans les halles et
marchés, ou encore dans les quartiers priorisés par la Mairie. Une sélection de
dossiers de demande de subvention doit néanmoins avoir lieu, à la suite
d’appels à projets.
En revanche, le Fisac n’est pas
accessible aux fonds des pharmacies, ni aux professions libérales, aux activités
relatives au tourisme, aux commerces alimentaires au-delà des 400 m², ou
encore aux actions déjà bénéficiaires d’une aide dispensée par l’État.
Le Fisac peut aussi financer une
opération individuelle en milieu rural. On parle d’un projet concernant
l’implantation ou la modernisation d’une entreprise de proximité. Celle-ci doit
néanmoins remplir deux conditions, à savoir un chiffre d’affaires inférieur à
1 million d’euros (hors taxes), ainsi qu’une implantation dans les
centres-bourgs des communes comptant au maximum 3 000 habitants. Par
ailleurs, le projet individuel doit répondre à des besoins spécifiques. Sa
viabilité sur le plan économique est aussi de mise. Un critère qui doit se
référer aux marchés réels. Mais encore, le projet doit rester transparent, en
termes de concurrence entre commerçants.
Toujours en termes d’opération
individuelle en milieu rural, il est question de dépenses d’investissement
visant à créer, à reprendre ou à moderniser une entreprise de proximité. Elles
concernent donc l’aménagement des locaux, l’achat d’équipements de protection contre
les effractions, la rénovation extérieure pour une accessibilité optimale,
ainsi que l’achat ou l’entretien d’équipements professionnels (notamment les véhicules
de tournées).
Le maître d’ouvrage est soit public,
soit privé. Dans le premier cas, l’entreprise doit acquérir ou construire des
locaux à mettre en location pour une période de 10 ans au minimum. Il lui
incombe également d’aménager les abords immédiats du local en vue d’un accès
facile.
Dans le cas d’une opération
collective, un ensemble d’entreprises sera impliqué. Elles doivent aussi
remplir quelques conditions : être implantées dans un même secteur géographique
et avoir un chiffre d’affaires n’excédant pas 1 million d’euros hors
taxes. De même, il s’agit surtout d’entreprises confrontées à une situation
économique peu évidente, ou sujettes à des difficultés relatives à l’évolution
démographique.
Un groupement de collectivités
territoriales ou une collectivité se chargera des projets. Il peut aussi s’agir
d’une chambre de commerce ou des métiers, d’un de leurs établissements publics,
ou encore d’une entreprise d’économie mixte dont les capitaux sont majoritairement
publics. Le projet se fera soit en milieu urbain, soit en milieu rural. Il est
destiné à entretenir ou à améliorer le tissu des entreprises de services, des
entreprises commerciales, ou encore des entreprises artisanales dans les pays. Sont
également concernés les groupements de communes rurales, les centres-villes,
ainsi que les quartiers des communes présentant une population de 3 000 habitants
et plus. Cette dernière condition concerne surtout les communes de 10 000
à 150 000 habitants.
Le projet collectif implique un
système de financement portant sur les dépenses d’investissement, les dépenses
de fonctionnement, ainsi que des aides directes (aménagements pour faciliter
l’accès aux personnes handicapées, rénovation des vitrines…).
Le dossier de demande de
subvention au Fisac est constitué de trois éléments, à savoir les éléments sur
le projet (objectifs, méthode et impact), le coût prévisionnel de l’opération,
ainsi que le plan de financement.
Le porteur de projet (artisan ou
commerçant) enverra son dossier de candidature en 2 exemplaires à la
Direccte. Cette dernière fera un accusé de réception, faisant office
d’autorisation pour commencer les travaux. Le projet financé doit être exécuté dans
les 36 mois à compter de l’octroi de la subvention. A la fin du projet, le
bénéficiaire dispose d’un délai de 6 mois pour fournir des justificatifs
sur l’utilisation de la subvention. Une évaluation de la réalisation du projet
lui sera aussi demandée. A noter, qu’il n’est plus éligible à une nouvelle
subvention pour une opération de même nature, sur le même territoire, durant
une période de 2 ans.
Pour en savoir plus sur le Fisac :
https://www.entreprises.gouv.fr/secteurs-professionnels/artisanat/le-fisac
Proposé par une entreprise ou une
association, le Cape (Contrat d’appui au projet d’entreprise) est à distinguer
d’un simple contrat de travail. Il permet de bénéficier d’un accompagnement sous
forme de moyens matériels et financiers. En contrepartie, le bénéficiaire
s’engage à suivre un programme de préparation à la création, ou à la reprise et
à la gestion d’entreprise. A noter que le Cape reste accessible aux
bénéficiaires de l’ARE (Allocation chômage d’aide au retour à l’emploi). En cas
de rémunération durant le Cape, le bénéficiaire peut aussi aspirer à de
nouveaux droits à l’assurance chômage.
Véritable appui du développement
de l’activité d’une entreprise, le Cape assure l’étude de la faisabilité d’un
projet. Il peut aussi intervenir dans la mise en œuvre de l’ensemble des conditions
d’exécution. Les actes préparatoires à la création ou à la reprise d’entreprise
relèvent aussi de ses compétences. De plus, le bénéficiaire sera affilié aux
assurances sociales du régime général de la Sécurité Sociale, ainsi que de la
couverture obligatoire au titre des accidents du travail.
Le bénéficiaire du Cape peut être
une personne physique, porteuse d’un projet de création ou reprise
d’entreprise. Un dirigeant associé unique d’une EURL ou d’une SASU est aussi
éligible. Seuls les salariés à temps plein sont exclus de cette aide à la
création d’entreprise.
Certaines formalités sont à
entreprendre avant l’immatriculation. Elles concernent le répertoire des
métiers, le registre du commerce et des sociétés, le registre spécial des
agents commerciaux, ainsi que le registre de publicité légale.
L’immatriculation de l’entreprise auprès du CFE compétent est obligatoire. De
même, le porteur de projet se doit d’indiquer sur chacun de ses dossiers (notes
de commande, factures, documents publicitaires…) sa qualité de bénéficiaire d’un
Cape. Les mentions suivantes doivent également y figurer : la dénomination
sociale, le lieu du siège social, le numéro d’identification de l’entreprise
accompagnatrice, ainsi que le terme du contrat. À noter les engagements de
l’entreprise accompagnatrice au profit des tiers doivent être assumés, dès lors
leur implication dans le cadre du programme d’appui et de préparation.
Après l’immatriculation, le
porteur de projet et l’entreprise accompagnatrice s’engagent à honorer leurs
responsabilités de manière solidaire, en référence des dispositions du contrat.
Pour en savoir plus sur le Cape :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F11299
par Sébastien Ribeyre | Mar 25, 2019 | Blog
La trésorerie est le cœur de
la durabilité de l’entreprise. Certains dirigeants et entrepreneurs la
négligent parce qu’ils considèrent que leur activité n’est pas si importante.
Ce n’est pas pourtant une raison valable de mettre la trésorerie de côté. Si vous
êtes débordé par vos activités, si vous ne vous sentez pas à la hauteur de
gérer les comptes, vaut mieux vous faire épauler par un professionnel. Ce
dernier pourra assurer le pilotage nécessaire pour maintenir l’équilibre
financier de votre structure. Si vous voulez vous mettre à la tâche, voici
quelques conseils pratiques pour améliorer la gestion des comptes de votre
entreprise.
Élaborer régulièrement un plan de trésorerie
Lors de la création de votre
entreprise, vous avez sûrement élaboré un plan de trésorerie. Celui-ci n’est
plus valable lorsque votre structure commence son activité. Alors qu’il est
important d’élaborer un plan de trésorerie au moins une fois tous les mois. Ce
document permet de voir l’ensemble des mouvements financiers de l’entreprise,
notamment les encaissements et les décaissements. On le fait souvent sous forme
de tableur pour mieux mesurer et prévoir le solde de trésorerie à la fin d’une
période. Pour la réalisation de ce plan de trésorerie, il faut être réaliste.
Même si vous ne rencontrez pas de difficultés financières, il faudra toutefois élaborer
un plan de trésorerie.
Comme nous l’avons évoqué
ci-dessus, il faut faire le plan de trésorerie sous forme de tableau. Il faudra
séparer les encaissements et les décaissements pour mieux s’y retrouver. Les
sommes que vous allez entrer dans le poste doivent être en TTC, car c’est le
montant en TTC qui a été réellement encaissé ou décaissé. Parmi les postes de
dépenses, vous pouvez aussi mettre le remboursement de TVA et les TVA à payer.
Si vous comptez élaborer un plan de trésorerie prévisionnel sur l’année, les
postes de dépenses se retrouveront sur les lignes et les mois sur les colonnes.
Quand vous insérez les sommes, assurez-vous que celles-ci soient respectivement
placées dans la colonne du mois où chacune d’entre elles sera réalisée. Par
exemple, si vous avez un fournisseur à payer pour le mois de mars, ne mettez
pas la somme dans le mois de février, même si vous avez passé la commande et si
vous avez reçu les marchandises au mois de février.
Pour que le plan de
trésorerie soit plus lisible et compréhensible, il ne faut pas oublier de faire
la somme des entrées et des sorties d’argent. Sur la première ligne, on doit
retrouver le solde ou le report de solde du mois précédent. Le solde de fin de
période sera, bien évidemment, affiché à la fin.
Bien soigner ses clients pour avoir le paiement dans les plus
brefs délais
Pour maintenir à flot votre
entreprise, vous devez faire le maximum de ventes. Ces dernières constituent la
principale entrée d’argent dans votre structure. Si vous réussissez à
convaincre un client de commander votre produit et/ou faire appel à votre
service et qu’il demande un délai pour le paiement, ne le lui refusez pas. On
est tout à fait d’accord qu’il n’est pas toujours facile de réclamer un
paiement à un client, mais pour ceci, il faudra bien les soigner en entretenant
des relations. Ne le perdez pas de vue et restez toujours en contact avec lui
pour accélérer le paiement. On ne vous demande pas ici de lui envoyer un mail
de relance de paiement tous les jours. Vous pouvez, par exemple, lui demander
sa satisfaction par rapport au produit ou au service.
Mais comment faire alors pour
réclamer une facture impayée ? Si votre client n’est pas apparu à la date
convenue pour le paiement, attendez un ou deux jours pour le recontacter. Si
vous avez affaire à un particulier, essayez de connaitre la raison pour
laquelle il n’arrive pas à vous payer à temps et essayez de trouver une
entente. Si vous avez un client de la catégorie « entreprise », il
faudra essayer d’avoir le responsable ou la personne apte à décider pour le
paiement. Au cas où il vous aurait demandé un report de paiement, envoyez-lui
un rappel pour le paiement le jour avant la date convenue. Le jour J, s’il ne
vous donne toujours pas de réponse, prenez les mesures nécessaires. Ne tolérez
plus aucun retard, car si vous acceptez une nouvelle date, il va prendre
l’habitude d’avoir un retard dans ses paiements. Pour pousser le client à
payer, vous pouvez également l’avertir que ces retards peuvent engendrer des
pénalités. S’il n’effectue toujours pas le paiement, ne laissez pas trainer
l’affaire et prenez des décisions en faisant appel à la justice, par exemple.
Si vous avez convenu avec le
client une date pour le paiement, mettez dans le contrat de service ou dans le
bon de commande une clause sur les paiements en avance. Afin de les inciter à
payer avant la date prévue, mettez une remise dans l’ordre des 3%. Si vous ne
pouvez pas vous permettre cette clause pour tous vos clients, faites-la pour
les nouveaux clients ou uniquement pour les clients « bon » payeur.
Bien gérer les stocks
Les stocks ont un impact
notable sur la trésorerie de l’entreprise et c’est pour cette raison qu’il est
important de bien les gérer. Une mauvaise gestion de stocks peut vous conduire
à un sur-stockage. Dans ce cas, si un client fait une commande importante, les
produits seront certainement disponibles, mais rappelez-vous que ce n’est pas
tous les jours qu’on a un gros client. Le sur-stockage va engendrer des coûts
importants. Si vous gardez des produits ou des matières premières ayant besoin
d’un stockage particulier, vous serez obligé de respecter des conditions de
stockage. D’ailleurs, dans le cas d’un sur-stockage, on ne peut pas écarter le
risque d’obsolescence. La mauvaise gestion de stocks peut aussi conduire à un
sous-stockage. Ceci peut éventuellement stopper la production. La bonne gestion
de stocks repose alors sur le volume et la date de commande à vos fournisseurs.
Pour que les stocks ne pèsent
pas lourd sur votre trésorerie, vous pouvez opter pour une des méthodes de
gestion de stocks suivantes :
- La méthode de
réapprovisionnement : pour cette méthode de gestion de stocks,
l’entreprise doit commander la même quantité à la même date à chaque période.
Il faudra donc se baser sur le flux de ses ventes pour déterminer la date et le
volume des commandes.
- La méthode de gestion à point
de commande : cette méthode de gestion de stocks consiste à commander la
même quantité à une date variable. Il ne faut pas attendre que le stock soit
entièrement épuisé pour passer une commande auprès des fournisseurs. Il faudra en
effet se fixer un point de commande et dès que le stock atteint ce chiffre, le
réapprovisionnement doit être fait.
- La méthode de
recomplètement : si vous n’avez pas d’importantes disponibilités, la
méthode de recomplètement est la meilleure stratégie pour gérer vos stocks. Celle-ci
consiste à faire une commande de quantité variable à une date fixe. Il s’agit
ici de fixer un summum pour ses stocks et le compléter seulement à une date
fixe à chaque période.
- La méthode de
réapprovisionnement à la commande : vous pouvez également adopter cette
méthode de gestion de stocks si vous n’avez pas de gros montants dans vos caisses.
Vous devez vous baser sur les demandes que vous recevez. Vous contacterez donc
le fournisseur à une date variable pour une quantité variable.
Négocier avec les fournisseurs
Si on a le nécessaire pour
payer son fournisseur, pourquoi négocier ? C’est ce que certains
dirigeants peuvent dire. Notez bien que votre situation financière ne sera pas
toujours stable et la plupart des contrats avec les fournisseurs s’étalent sur
plusieurs mois. Il est important de passer à la négociation dès le début du
contrat pour s’offrir une marge de trésorerie. Cette négociation peut vous
éviter toute forme de cessation de paiement dû au manque de liquidités. Ces
échanges avec le fournisseur peuvent se faire par courrier électronique ou par
téléphone, mais il est préférable de se rendre sur place pour un face-à-face
avec le fournisseur. Si le fournisseur chez qui vous prenez un important volume
d’articles se trouve à l’autre bout du
monde, privilégiez les échanges par téléphone et effectuez une confirmation par
courrier.
Vous pouvez voir le
fournisseur pour une négociation de délais. Essayez de trouver avec lui une
entente sur la date du paiement. Si le montant à verser est trop important,
vous pourrez également demander un échelonnement de paiement. Cette solution
est d’ailleurs plus intéressante si le produit proposé par le fournisseur est à
consommer sur une longue période. Il n’y a pas que le délai que vous pourrez
négocier avec le fournisseur, mettez aussi sur la table le sujet du montant.
Demandez-lui une remise. Si votre entreprise fait face à des difficultés
financières, proposez un abandon partiel des dettes. Avec un peu de chances et
un fournisseur qui a bon cœur, vous pouvez espérer l’avoir. Que ce soit une
négociation de délais ou une négociation de montant, vous pourrez aérer votre
trésorerie et assurer à votre fournisseur un paiement dans les temps
convenus.
Financer ses investissements par des emprunts
Pour assurer son
développement, l’entreprise doit faire un investissement à un moment ou à un
autre. Il peut s’agir d’un investissement en biens matériels ou en biens
immatériels. Dans les deux cas, elle prendra une décision sur le mode de
financement. Si vous avez des liquidités dans votre trésorerie, vous pourrez
être tenté de financer ces investissements par des fonds propres. Ce n’est pas
la meilleure solution, car ces fonds sont plus destinés à financer les besoins
d’exploitation d’entreprise. Si vous engagez donc une partie de vos fonds
propres dans l’investissement, vous risquerez de rencontrer des difficultés à
couvrir vos charges sur une période.
L’idéal est de financer l’investissement
par des emprunts : cette solution vous permettra d’améliorer votre
trésorerie. Vous pouvez contacter votre banquier pour l’emprunt. Il peut vous
offrir un prêt pour financer un bien mobilier, un bien immobilier ou un bien
immatériel. Par ailleurs, la plupart des établissements bancaires et des
institutions financières n’accordent pas un financement à 100%. Ils exigent
souvent qu’une partie du financement soit assurée par l’entreprise elle-même.
Il arrive aussi que la banque exige une garantie. Elle peut demander une
hypothèque, un nantissement ou un gage. Si vous avez une petite structure,
présentez à l’établissement bancaire la caution personnelle du dirigeant.
À la différence du prêt
particulier, le banquier prendra en compte la durée d’amortissement du bien
financé. Il déterminera en fonction de celui-ci la durée du prêt. Pour ce qui
est du taux, vous pouvez choisir pour votre structure un emprunt avec un taux
fixe ou un taux variable. À titre d’information, la plupart des entreprises
optent pour un prêt à taux fixe pour éviter les mauvaises surprises avec la
hausse des taux. Les établissements bancaires et les institutions financières
proposent des modalités de remboursement différentes pour les entreprises. La
firme n’est pas obligée de faire un versement tous les mois. Selon les
conditions fixées avec la banque choisie, le remboursement peut se faire tous
les trois mois, tous les 6 mois, voire même tous les ans.
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